Comment se déroule l’opération de greffe de cheveux ?
Sous anesthésie locale : quatre heures de prélèvement (3500 bulbes ont été prélevés sur l'arrière de ma tête) et quatre heures d'implantation. Les jours qui ont suivi, c'était très douloureux. Et il ne fallait absolument pas poser la tête, même pas sur un oreiller. Mais au bout de dix jours, ça repoussait. Je me suis dit : c'est cool. J'ai des cheveux !
Vous en parlez facilement ?
Pour moi, oui, c'est facile d'en parler... Parce que ça ne se voit pas. Et aussi parce que ça a vraiment été une révélation pour moi. J’ai réalisé qu’en fait, on peut apprendre à s'aimer à nouveau. Mais quand on commence les implants, on sait que ce n'est que le début. On peut freiner la chute, mais le cheveu continue à tomber.
Qu’aimeriez-vous transmettre via votre témoignage ?
Je veux aider les gens à se sentir bien, à surmonter leur complexe. Leur dire qu'il n'y a pas que les implants (c'est un coût !), mais un large choix de solutions : les micro-tatouages, les calottes qu'on vient coller, les cures d'huiles essentielles, les massages, la poudre qui camoufle un peu, et peut-être, demain, le clonage de cheveu. Qui sait ?
Les cheveux en général font du bien. Ils ont une force incroyable. C'est pour ça que je les aime tant. Aujourd'hui, dans mon travail, je fais de la perruque, de l'implant de perruque : je trouve cela fascinant de comprendre comment le cheveu fonctionne. Je sais qu'il peut donner de l'espoir.