Comment avez-vous réagi à ces premiers cheveux blancs, très jeune ?
J’étais au lycée, et j’avais en tête que si on en arrache un, il y en a dix qui repoussent. Alors je les coupais, en cachette, tout simplement. Les colorations, je les ai commencées à l’âge de vingt ans. Mais avec ma base « châtain foncé », les couleurs ne couvraient plus mes cheveux blancs qui sont vraiment d’un blanc très net. Je suis donc passée au noir. Radical. Mais le coiffeur, toutes les trois semaines, cela revenait cher. Alors, je suis passée à la coloration industrielle, à la maison. C’était très contraignant, cela me prenait tout un samedi matin. Et cela abimait mes cheveux. Après une dizaine d’années, J’ai décidé d’arrêter.
Y a t’il eu un déclic ?
Mon entourage y est pour beaucoup, notamment les hommes : mon père, mon compagnon, des amis, qui n’ont peut-être pas les contraintes qu’ont les femmes, avaient un regard encourageant. Ils m’ont dit : ose, tu as une personnalité qui va faire que tu vas assumer. Et puis, il y a eu un voyage. Je suis partie en Équateur, trois semaines. J’ai décidé de me libérer, en me disant que je n’aurai pas besoin de me colorer les cheveux, pour une fois. Au retour, j’ai tenu bon. J’ai eu envie de revenir à quelque chose de naturel.